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13 Avril 2020

Ces jours-ci, j’apprécie particulièrement le silence qui règne autour de nous. A tel point que je me suis sentie agressée avant-hier quand 2 avions militaires ont survolé la ville, j’en avais oublié le vrombissement...J’ai le temps d’écouter les oiseaux qui reprennent place dans les arbres sous la fenêtre, je ne connais rien en ornithologie, mais chaque jour je progresse et distingue des chants différents, des intonations nouvelles, de la véhémence, de la joie, de la légèreté. De très beaux concerts qui enchantent ma journée.

Ce silence, je le savoure aussi devant mes petits « autels », constitués de tous ces petits objets qui ont du sens pour moi, des trouvailles de voyage, des cadeaux, et mes bouddhas. Comme je n’ai pas beaucoup de place ici, j’ai dû répartir tous mes trésors sur 2 étagères, cela double le plaisir.

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J’y ai mis pêle mêle mes petits anges, ma fée (merci, Gigi), mes pierres (j’écris d’ailleurs avec une belle citrine à côté de moi, pierre porte-bonheur, symbole de la joie de vivre), le petit tapis que des amis m’ont rapporté du Pérou, des bougies, le superbe ange en raphia rapporté de Prague par mon fils, , mon bol naturellement, des portraits, l’assiette en porcelaine offerte par mon mari à notre anniversaire de mariage avec nos deux noms entrelacés, bref, toutes ces petites choses qui ne sont rien mais qui sont tout pour moi. J’ai été particulièrement heureuse de sortir des cartons ma bougie en forme de rose rapportée de Lisieux. Sans parler religion (je vous ai déjà dit que je n’ai eu aucune éducation en la matière), j’ai une affection profonde pour Sainte Thérèse de Lisieux. Elle représente pour moi la simplicité d’un amour total et pur, simplicité exprimée dans toutes ses actions. Thérèse, c’est la sainte des « petites  choses » , celle qui touche tout le monde au-delà des confessions. Je suis incollable sur son histoire, ai visité presque tous les lieux marquants de sa courte existence (il me manque juste Alençon), et je n’imagine pas d’aller en Normandie ou en Bretagne sans m’arrêter à la Basilique ou au Carmel pour converser avec elle. A chaque fois, je refais le plein de ces bougies en forme de rose de toutes les couleurs, j’en offre autour de moi, j’en utilise pendant nos séances de méditation, et en ce moment il m’en reste une orange éclatante et une blanche virginale. Je ne vous cache pas que dès que je le pourrai, j’irai marcher sur les plages normandes au petit matin et m’arrêterai au retour pour reprendre notre papotage...Alors, chaque fois que mes yeux se posent sur elles, je « sens » le parfum délicat de ces roses qu’elle avait promis de déverser sur nous.  

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Puis il y a mes bouddhas ! Notamment un, le blanc, pièce unique à mes yeux même si taillée dans un plâtre des plus banals. Vous savez le soin que j’apporte au choix des petits bouddhas que je vous propose chez Personnali’Thé, je veux que le trait en soit parfait, et qu’ils aient une bonne « bouille ». C’est comme ça que j’ai eu le coup de foudre pour cet exemplaire qui m’attendait, apparemment. Et ces minutes passées à méditer devant ces souvenirs hétéroclites sont un temps précieux que je suis heureuse de pouvoir m’accorder plus facilement et plus souvent ces temps-ci, il faudra m’en souvenir….

Pour en revenir à cette belle tête de Bouddha, ma belle-sœur et ma nièce étaient venues visiter la Normandie, et je les avais emmenées à Honfleur, que je ne n’avais pas pris la peine de connaître, les photos et les reportages m’en donnant une image multicolore et artificielle, « le piège à touristes » disais-je. Je ne m’étais d’ailleurs pas totalement trompée, car j’y ai acheté (dans une galerie très réputée) une merveilleuse statue de Marianne Houtkamp que j’ai payé au moins 8 fois son prix, m’endettant sur 4 ans. Je n’ai plus qu’à attendre que sa côte grimpe... Je ne la regrette pas, je l’adore, elle me touche toujours droit au coeur, c’est ça l’important. Un peu plus tard, nous avons découvert une jolie boutique qui tenait un peu du bazar. Fatiguées par notre longue ballade, Nanou et Cathou ont préféré rester sur le pas de la porte pour s’en griller une, pendant que je faisais un rapide tour à l’intérieur. Et là, tout au fond, je tombe en arrêt devant cette superbe tête de Bouddha, dégageant une sérénité absolue. Je ne pouvais en décoller les yeux. C’était le seul exemplaire, et elle coûtait 20 €, ce qui était largement dans mes prix, malgré mon énorme dépense précédente. Néanmoins, j’hésitais, et je la regardais, je la regardais, comme hypnotisée par la douceur de ses lignes, la pureté de ses traits, son blanc immaculé, perdue dans son regard mi-clos. Soudain, je sursautai en entendant une voix derrière moi me dire « il est beau, n’est-ce pas ? C’est un Bouddha éveillé. Il va vous accompagner et vous protéger ». Je me retourne et découvre une toute petite femme asiatique, tout sourire dehors, me regardant avec beaucoup de bienveillance et d’empathie. Je luis souris à mon tour et lui rétorque « c’est sûr que dans votre culture, Bouddha est intimement lié à tous les moments de votre vie, et vous inspire profondément ». Re-sourire, et la dame s’éloigne en me lançant « c’est le vôtre, prenez-le ». Tout en me disant « quelle sacrée vendeuse, quand même », j’étais conquise et je l’ai pris. Toute contente de ma trouvaille, je passe en caisse et leur dis que leur vendeuse est vraiment très efficace. Quelle vendeuse ? Les seules personnes travaillant là étaient le couple de propriétaires, français pure souche autant que je pouvais en juger (ça ne vous rappelle pas l’histoire du bol chantant tibétain,  trouvé exactement un an avant jour pour jour?). Alors une autre cliente ? Non, j’étais seule. Je fonçai demander à mes 2 fumeuses postées devant la porte si elles avaient vu sortir une petite dame correspondant à la description que je leur en ai faite (ou toute autre personne, d’ailleurs). Niet, no, nein, PERSONNE ! Depuis, ce Bouddha m’accompagne partout, et m’apporte énormément de bonheur, je suis reconnaissante chaque jour de l’avoir déniché dans cet endroit insolite, et remercie pour cette rencontre inexpliquée et inexplicable mais bien réelle.

Dans un tout ordre d’idée, petite satisfaction du jour, j’ai terminé mon puzzle. Ah, cette ultime pièce qui vient combler le dernier petit espace ! J’essaie toujours de faire durer cette seconde en suspendant mon geste et ma respiration (facile, question de relativité, Einstein l’avait déjà éprouvé...et prouvé…) avant de l’emboîter délicatement. Après, je le garde plusieurs jours, m’en "nourrissant" les yeux, fière et admirative de mon œuvre.

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Je ne peux terminer sans vous faire découvrir cette petite info du jour : la sanction « originale » de policiers indiens infligée à un groupe de 5 touristes indisciplinés. Une amende plus ou moins salée ? Des travaux d’intérêt général ? De la prison ? Rien de tout cela. Ils ont condamné les contrevenants à écrire 500 fois « je n’ai pas suivi les règles du confinement, pardon » ! L’histoire ne dit pas quelle écriture ils devaient utiliser , brāhmī , devangari, gupta, nagari… ? mais nul doute que nos fortes têtes s’en souviendront. A la fois drôle et pédagogique , non ???

Bon courage à toutes et tous, chouchoutez-vous !

 

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