20 Avril 2020
- Le 20/04/2020
La Lapalissade du jour, dont j'ai décidé qu'il valait mieux en rire : j’ai découvert ce matin que « les gens qui contribuent vraiment à la dynamique de l’épidémie, ce sont les personnes présymptomatiques, qui vont développer des symptômes, et les personnes malades" . Effectivement, Monseigneur ! En clair, sont contagieux ceux qui n’ont pas encore de symptômes, ou ceux qui en ont ! C’est d’ailleurs le propre de tous les virus, inutile de se laisser terroriser comme si c’était une grande découverte, tous les parents de maternelle savent très bien comment circulent les varicelles et autres joyeusetés...
Pour les jeunes, je rappelle que La Palice était un Maréchal de France du 16° siècle, dont une chanson disait, suite à une transcription erronée, « Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie ». Son nom fut ainsi associé au fait d’affirmer une évidence, ce qui fait souvent rire, alors que ce brave homme n’y est absolument pour rien. Heureusement, la Sacem n’existait pas encore pour lui demander des droits d’auteur !
Autre bon moment ce matin, j’ai découvert un nouveau métier ! C’est important de faire travailler ses petites cellules grises, comme le répétait Hercule Poirot, et d’apprendre sans cesse de nouvelles choses. Donc, disais-je, en laissant errer mon regard sur les titres du web, ce matin, je suis tombé sur le titre d’un article qui n’augurait de rien de bien intéressant, et signé d’une illustre inconnue (pour moi, car j’avoue que quand je regarde les chroniques people, je suis effarée du qualificatif de star abondamment galvaudé, mais ce qui me rassure, c’est que mes enfants, dans la fin de la trentaine, me confirment ne pas connaître ces personnes non plus!). Et sous son nom, était écrit : « Influençeuse ». Quoi que qu’est-ce ?
Pour Wikipedia, un influenceur est une personne qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique, est capable d'être un relais d'opinion influençant les habitudes de consommation dans un but marketing. Que ces choses sont joliment dites. En gros, c’est quelqu’un qui a un blog, ou se filme dans ses voyages (bon, en ce moment, ils doivent récolter moins de recettes publicitaires…), a créé sa chaîne You Tube, met en ligne des « tutos » sur des sujets pointus tels que « quel faux-pas fashion faut-il éviter à tout prix », « un rouge à lèvres rose est-il possible avec un petit top orange ? », etc, etc...et arrive à se faire sponsoriser par des marques en vue. D’accord, je caricature, pardon !
Ce marketing d'influence représente en France un chiffre d'affaires estimé à 150 millions d'euros en 2018. Ciel, vite, faites suivre mon blog au maximum de monde possible, que les marques me repèrent et m’entretiennent grassement, et que je puisse gérer Personnali’Thé en toute sérénité, dégagée de ces menues contingences matérielles….Mais j’y pense, peut-être que Porsche va financer mon blog après mon billet du 18 Avril ????
Vous vous doutez que je ne me suis pas arrêté là, et que j’ai vérifié dans le Larousse : « influencer = exercer une influence ». La Palice n’aurait pas mieux dit. Je me suis entêtée : « influence = ascendant de quelqu’un ou quelqu’un d’autre ». Donc, pour résumer, Il y a des gens qui sont payés pour agir sur le cours d’événements ou de décisions. Et qui l’affichent, mieux, ils le revendiquent. La publicité telle qu’elle existe semble bien désuète, même avec les techniques subliminales. Et comme de « influence » à « manipulation » il n’y a qu’un pas, moi, ça me fait hurler ! Un sommet dans l’apologie du vide ! Allez expliquer après ça à votre ado qu’il doit bosser pour arriver au métier de ses rêves, il va vous répondre blasé que le correcteur orthographique de son smartphone est le seul outil dont il aura besoin pour être célèbre et gagner « un max de tunes »…Cela en dit long sur notre société. Espérons que la crise que nous traversons va faire réfléchir et amener à changer d’état d’esprit !
Bon, mieux vaut en rire, « Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin » (François de Malherbe, influenceur du 17°siècle, hi, hi!).
Pour finir, je tiens ma promesse, je termine avec quelques fausses bonnes idées qui vous rappelleront peut-être certaines de vôtres !
Pour commencer en douceur, je me lance avec une qui n’est pas de moi ! Ma maman se vantait d’être très imaginative. Sur la fin de sa vie, déjà adepte de la consommation minimaliste, elle s’est dit que, selon son slogan, Minimir (je ne sais pas si ça existe encore) ferait un excellent shampoing, moussant bien et tout et tout ! Résultat, des cheveux secs comme la paille abandonnée au soleil, et des heures de démêlage de sa tignasse…
Une dont je ne suis pas fière du tout : mes enfants savent que je suis fâchée avec les dates limites de conservation, partant du fait que pour la plupart elles ne sont là que pour nous pousser à jeter et racheter. Donc, un jour, j’ai décidé de tester un superbe masque pour les yeux dont j’avais reçu un échantillon, il y avait ...un certain temps. Lecture du mode d’emploi, pose délicate, oh, la, la, ça brûle, ça doit être drôlement efficace. Passé le temps imparti, je retire, enfin, j’essaie, je frotte, je prends un gant mouillé, puis du démaquillant, impossible de me débarrasser d’une espèce d’empois bleu. C’est ainsi que j’ai vécu cachée un week-end (encore heureux que je ne l’avais pas fait n lundi matin!) avec le tour des yeux d’un bleu azur du plus bel effet ! Une version minimaliste de la schtroumpfette.
Justement, ça m’amène à un spectacle Holiday on Ice consacré aux Schtroupfs ! Michel et moi passons une délicieuse soirée, mais je me sentais coupable, car je n’arrêtais pas de me dire que les enfants auraient adoré ! En effet, chaque soir, ils avaient droit à un épisode du dessin animé à la télévision, et en étaient fous. Donc, j’ai repris des places pour le lendemain, ça tombait bien, il y avait une représentation l’après-midi, et il restait quelques places en haut des gradins. Me voilà donc avec mes 2 loustics excités comme des poux, Viviane, 5 ans et demi, et Sébastien, 3 ans. Premier tableau, enchantement. Deuxième tableau, apparition du sorcier Gargamel. Très bien, sauf qu’une sirène stridente retentit à côté de moi : mon fils hurle à la mort ! Absolument terrorisé (c’est vrai qu’il était bien ressemblant, ce sorcier, et surtout très grand), mon fils crie à s’en décrocher la mâchoire, sous les regards stupéfaits puis assassins du public, m’escalade, se cramponne à mon cou, je le rassure, fais le lien avec le dessin animé dont il se régale tous les soirs, rien à faire. J’ai donc passé toute la première partie du spectacle à le câliner tout en lui cachant les yeux ! Plutôt inconfortable. Tant et si bien qu’à l’entracte, j’ai foncé à une cabine téléphonique pour appeler mon mari et lui demander de venir nous chercher sans attendre. Vous imaginez le retour, Sébastien encore en état de choc mais faisant le bravache « moi z’ai pas eu peur, c’était pour rire », sa sœur furieuse d’être privée de la deuxième partie, et moi épuisée, déçue, non sans penser au budget gaspillé, car déjà à l’époque les billets n’étaient pas donnés, et jurant qu’on ne m’y reprendrait plus…
Bon début de semaine, bien à l’abri si possible !