27 Mai 2020
- Le 27/05/2020
Coucou ! Me revoilou, toute occupée par la boutique, les commandes (lentes, lentes…), vos passages pour m’embrasser (virtuellement, bien sûr), on vérifie que tout le monde va bien, et on est heureuses ! Il en faut peu pour être heureux, chantait Baloo, c’est tellement vrai. Nous sommes en train de nous adapter à ce retour très progressif à une vie à l’air libre, avec quelques contraintes, certes, mais le jeu en vaut la chandelle. Belle leçon pour vivre l’instant présent. Une jeune femme passée tout à l’heure me disait « quel dommage, 4 ans que j’habite en haut de la rue, et je ne vous avais jamais vue, et maintenant, je vais quitter la région ». Je lui ai dit bien sûr que plus tôt ce ne devait pas être le bon moment, et j’ai pensé tout bas « c’est simplement que maintenant vous avez levé les yeux ». Combien de fois je me suis désolée de voir sur les trottoirs des passants courir, l’oeil vissé au portable, et palabrant avec un interlocuteur invisible. Je vois maintenant plus de langueur, plus d’attention, c’est formidable. Moi-même, je continue sur un rythme moins trépident, et m’accorde une heure au soleil sur la terrasse avant de venir à Versailles, Lexia sur les genoux (Comme elle me tient terriblement chaud, nous négocions : 1/2 heure sur moi, 1/2 heure ...où elle veut, mais ailleurs!).
Petite larme à l’oeil, hier et jeudi dernier, puisque mon amie Ghislaine part pour la Bretagne et Virginie pour Marseille, je sais qu’elles vont y être très heureuses, mais les 2 en même temps, ça fait beaucoup !!! Je pense déjà à la joie des retrouvailles, et puis le confinement nous a habitué aux visios, donc on va continuer, et je sais qu’une chambre m’attendra (oups, c’est à plus de 100 km!)…
Autre larme, de joie celle-ci : samedi, ma chère Magalie m’a offert une aile en nacre, suite à une période difficile qu’elle a traversé et que nous avons essayé de lui faciliter. Elle est superbe, et la phrase qui l’a accompagnée encore plus (elle m’a autorisée à vous la partager) : « c’est l’aile de la maman canard, celle que tu as déployé au-dessus de moi pour me protéger ». J’ai été infiniment touchée, vous vous en doutez, et je ne me lasse pas de la regarder et de la toucher. Moment précieux .
Sinon, pour ne pas perdre les bonnes habitudes, je vous ai trouvé quelques « inventions » témoignant de la remarquable aptitude de l’être humain à créer des besoins….Cela nous montre également que chaque pays est confronté aux mêmes soucis et c’est à qui sera le plus imaginatif !
J’aime bien les chiens robots spots, équipés de caméras et pilotés par les autorités, qui arpentent les rues de Singapour pour appeler au respect de la distanciation physique. Des drones canins, en quelque sorte ! Mettez-en dans nos rues, et bonjour les attroupements…Au moins, ils ne salissent pas les trottoirs !
Bonus à la réactivité chez Michelin: le célèbre guide a inauguré un premier volume « 100 km autour de chez moi », pour l’instant téléchargeable gratuitement, et concernant 5 grandes villes françaises. J’imagine l’effervescence chez les collaborateurs en télétravail chargés de fouiller dans les guides existants pour en extraire les sorties adoubées par nos législateurs…Je ne suis pas sûre qu’ils se soient bien amusés.
Moi, par contre, j’ai franchement ri avec les idées de mon top 3 en quelque sorte!
La première est digne d’un concours Lépine : c’est le gilet de sauvetage ! Les ouvriers autrichiens peuvent ainsi arborer des gilets jaunes d’une autre galaxie, munis de capteurs et de feux clignotants, qui détectent s’ils s’approchent trop près les uns des autres. Si la limite est franchie, l’engin se met à vibrer et sonner. Quelle douce musique dans les hangars ! L’histoire ne dit pas si on peut choisir sa sonnerie, comme sur les téléphones, peut-être une option à envisager ? Et pourquoi pas un collier qui envoie des décharges électriques ? Pavlov en a prouvé l’efficacité...
A Amsterdam, on se soucie plutôt de la réouverture des restaurants. Une célèbre enseigne du centre ville installe ainsi ses clients dans de petites serres équipées d’une petite table et de 2 chaises. Les plats sont posés sur une planche que les serveurs, masqués et gantés, font glisser jusqu’au dîneur (il suffit de bien cirer la table, et on aurait la remarquable pub Pliz des années 70! https://youtu.be/uNdWG1nxOZ0 ). Je propose des versions plus ludiques : assiettes posées sur un petit train qui livrerait la nourriture, tchou, tchou. Quant au vin, un petit barril attaché (après désinfection évidemment) au cou d’un Saint-Bernard. Par précaution, ne pas laisser pénétrer de chat , sinon le mastodonte fera tout voler en éclats pour le courser (je parle d’expérience, c’est arrivé à mes parents, avant ma naissance, sur le cours de l’Intendance à Bordeaux, quand leur énorme chien s’est engouffré à la suite d’un chat dans une célèbre brasserie, les 2 ressortant aussi sec par une deuxième porte, dans un tohu bohu de tables renversées ! L’histoire dit que mes géniteurs ont fait comme si de rien n’était et ont fait confiance à Satan, c’était son nom, petite blague de papa, pour retrouver le chemin de l’appartement….). On pourrait aussi confier le plat à un drone, encore, qui le parachuterait sur la table ?
Enfin, à mon sens la plus vide de sens, vous saisissez ? Le smart jogging ! Le développement des visioconférences, accéléré par le confinement, a inspiré à des créateurs japonais ce jogging dont le haut est une chemise. Ainsi, on traîne tranquillement à la maison, et hop, quand vient l’heure du comité de direction, pas besoin de se changer. L’apologie de la fainéantise ! Je pense que le pyjama veste de costume ou la chemise de nuit - tailleur devrait bientôt voir le jour. Non, mais, on va où, là ???
Bon, je retourne à la préparation de l’atelier « Guéris ta vie, réalise tes rêves » que je vais animer dimanche et lundi, probablement le dernier ou l’avant-dernier que je vais programmer, ne disposant que de ce lundi férié chaque année. Je me régale déjà en imprimant les books et en choisissant les bonnes pages et les musiques dont je vais accompagner les différents exercices.
Je vous laisse sur ma carte de ce matin, tirée de l’oracle « Mes alliés de la nature » : une ravissante coccinelle,