28 Avril 2020
- Le 28/04/2020
Il y a des jours avec de petits miracles ! Ce matin, j’ai commencé à chercher des masques. Rien à espérer du côté des pharmacies, elles n’en auront que d’ici 10 ou 15 jours, et n’en connaissent pas le prix. Je suis alors allé voir un petit pressing retoucherie dont on m’avait dit qu’ils en avaient. Effectivement : 7 € le masque tissu basique uni, et 2,5 € les masques chirurgicaux à usage unique. Pour en acheter, facile, la boîte de 100 est grande ouverte sur le comptoir et la commerçante pioche dedans, les masques sont à l’air libre, donc que dire si ce n’est qu’ils ne valent plus rien ??? Ca promet… Je rentre dépitée, mais heureusement mon amie Eliane m’en a encore envoyé 2 que je vais bientôt recevoir, j’espère, j’ai reçu ce matin des courriers postés le 15 Avril, donc ça repart. Par contre, il est encore inutile de timbrer avec le tarif rouge pour le moment !
Comme le temps n’engageait pas à lire sur la terrasse, je me suis replongée dans les cartons. Vous savez, les derniers, ceux qui contiennent on ne sait plus quoi, qu’on ne sait pas où ranger, dont on se s’est jamais servi, mais qui pourrait être utile un jour ! Je croyais avoir touché le fond avant-hier avec les 9 montres, eh bien j’en ai encore trouvé 3 et 1 bracelet qui ne va à aucune. Attention, ne pensez pas que je jetais l’argent par les fenêtres, la plupart étaient des cadeaux publicitaires, ou étaient offertes par Sephora ou autre enseigne pour mes anniversaires, donc, vous l’avez compris, pas la top qualité. Ceci dit, il est vrai qu’une montre ne marche pas longtemps une fois à mon poignet, je pense avoir hérité de ma mère : j’en témoigne, toutes les montres s’arrêtaient inexplicablement de fonctionner dès qu’elle les passait. Curieux ! Maintenant que j’ai découvert l’Energie, je comprends mieux. J’en reviens à mon carton : des pinceaux cassés, ce n’est pas grave, je ne peins pas, je les avais acheté pour essuyer mes statues. ,Des bougies aux 2/3 consumées aussi. Egalement ma règle de trigonométrie, vestige de l’année du bac. Là, je crois que c’est carrément collector, je ne sais même plus à quoi elle sert ni comment elle fonctionne, ni si ça existe encore, et je pense que mes petits-enfants n’en auront pas l’usage, les smartphones vont bien voler à leur secours, non ? Bon, j’arrête là mon catalogue à la Prévert pour finir sur une victoire. Que dis-je : le Graal ! J’ai retrouvé une boîte de masques à usage unique que j’utilisais dans les derniers mois de mon mari pour lui faire ses soins. Bon, il n’en reste que 7 sur 100, mais quand même. Depuis que je suis à la tête de cette fortune, je réfléchis. Les mettre aux enchères chez Sotheby’s peut-être ? Surtout, cela valide ma déplorable incapacité à jeter, puisque CETTE FOIS CA SERT A QUELQUE CHOSE !!!Na na na nanère !!!
Par contre, je tiens à vous expliquer de qui je tiens cette déplorable habitude, et vous verrez que je suis finalement assez légèrement atteinte (mais je me soigne, je suis en train de jeter!). C’est pas moi, c’est lui, hi, hi !
Le responsable, mais pas coupable (Ho’oponopono..) était mon père. D’une maniaquerie maladive, papa gardait TOUT, parfaitement en ordre dans son garage. Un meuble en trop mauvais état pour garder sa place ? Il en prélevait les clous. Les enveloppes étaient soigneusement empilées. Les ficelles des colis enroulées en multiples petites bobines. Les tournevis et autres clés alignées par taille. Il ne fallait pas s’aviser de laisser traîner quelque chose, cela disparaissait immédiatement. Parfois, maman se rebellait quand il fallait racheter parce qu’il avait confisqué, il restait intransigeant. Adieu gommes, équerres, carnets, gants, bonnets, chaussures (si, si!), et j’ai tout retrouvé à sa mort, impeccablement classé et étiqueté. « Crayon à papier Serge, 10 novembre 1959 », « chaussette garçons, 5 février 1957 », « compas Elisabeth, 21 Mai 1961 », « Anorak Alain, 17 Octobre 1960 », et tout à l’avenant ! Vous conviendrez que c’était agaçant, il s’abritait derrière la pédagogie de sa méthode, mais nous n’en avons pas mieux rangé pour autant. Donc, je lutte contre cette tendance (pas de confisquer, ça non, mais de garder…) et je suis très fière devant les sacs à jeter.
La maniaquerie de papa s’étendait d’ailleurs aussi au jardin : il nous alignait tous les 4 et on devait arracher la moindre mauvaise herbe qui pointait le bout de son nez entre les graviers, qu’il ratissait religieusement (et ce sans plier les jambes, c’était synonyme de paresse. Pour moi, ce n’était pas trop dur, du haut de mes 4 ans, mais mes frères alors adolescents s’en souviennent encore. Curieux : il a souffert très tôt d’arthrose et a dû avoir 2 prothèses de hanches…). Je l’ai même entendu eng...les oiseaux pour les traces de pattes qu’ils laissaient! La légende familiale voulait qu’il n’était jamais arrivé au bout du jardin, car il repartait inlassablement du début aux premiers signes de repousse. Vous imaginez bien que quand maman a voulu ressusciter la coutume de la jonchée, pour mon mariage, elle savait qu’elle aurait matière. Comme dans les anciennes grandes familles du Périgord, elle a voulu tapisser le sol de la maison à l’église de feuilles fraîches pour accueillir mes petits petons joliment chaussés. Elle a donc ordonné à papa de ne pas couper les haies pendant tout un mois, véritable torture, le libérant 2 jours avant la date fatidique. Ainsi, quand ma belle-famille et quelques intimes arrivèrent, la veille de la cérémonie, ils furent immédiatement embauchés pour arracher les feuilles des branches coupées. Ils s’y prêtèrent de bonne grâce une heure ou deux, puis la révolte gronda, surtout que ma digne mère vérifiait qu’ils ne laissaient aucun branchage, aucune brindille risquant de gâcher le beau tapis. Bref, à 20h, tout le monde était très énervé, mon beau-père écumait, moi, je pleurais, et nous étions devant 2 petits sacs de feuilles. Voilà comment ma jonchée a juste recouvert le devant du portail !!!
Pour terminer, je ne peux garder pour moi cette jolie citation d’Eileen Caddy (en fait, je me suis trompée de jour, j’aurais dû la lire hier, mais je ne sais pas si c’est la hâte d’arriver au 11 mai, mais j’avais anticipé. L’erreur est aujourd’hui réparée) :
« Lorsque ton regard sur la vie est optimiste, tu élèves toutes les âmes autour de toi, tu leur donnes espoir, foi et croyance en la vie. …. Ton optimisme engendrera l’optimisme et fera boule de neige...Il y a toujours de l’espoir dans la vie, même si ce n’est, pour commencer, qu’une minuscule étincelle vacillante…. ». Parfaitement d’actualité, n’est-ce-pas ? Alors, j’espère que mes petits billets atteignent leur but et vous aident à sourire par gros temps !
A bientôt, portez-vous bien !