30 Mars 2020
- Le 30/03/2020
Petit retard à l’allumage ce matin, donc premier bonheur du jour : grasse mat (9h30, mon maximum!!), et ouverture, bien reposée, sur le magnifique soleil qui a envahi une bonne partie de mon studio, quelle joie !
Sinon, journée très spéciale, comme il va y en avoir plusieurs cette semaine : c’est l’anniversaire de mon grand (et de ma chère Virginie). Bon, nous sommes adultes, nous avons l’habitude de ne pas le fêter ensemble forcément le jour-dit, selon comme ça tombe dans la semaine, mais là, comment dire ??? Puis ce sera le mien vendredi, ainsi que d’autres membres de ma famille (nous nous partageons assez équitablement entre béliers et lions, l’énergie circule du tonnerre!), et dimanche Michel et moi aurions fêté nos 43 ans de mariage (civil, le religieux était le 25 juin, je vous raconterai pourquoi une autre fois, donc 2 fêtes!). Nous sommes nombreux sur notre précieuse Terre à vivre la même situation, merci what’sap, skype, etc.
Très souvent depuis son enfance, je lui préparais un clafoutis pommes – pêches, un de ses gâteaux préféré (en fait le seul que je cuisine avec la tarte aux pommes), et comme je n’ai pas de four ici, j’ai anticipé (merci Picard) en achetant un clafoutis griottes que je dégusterai en pensant à lui. Et toute cette journée, comme chaque année, je revis ces merveilleux moments où il est entré dans ce monde. Son arrivée est d’ailleurs l’occasion d’une anecdote très drôle.
Déjà, quand j’ai senti que c’était le jour, j’étais à Marseille, et mon mari à Perpignan. En effet, à un mois du terme d’une grossesse parfaite (si ce n’est que je m’évanouissais dès que je devais rester et piétiner sur place, mon mari disait en rigolant que je connaissais tous les plafonds des commerces alentour. Bon plan pour avoir une chaise réservée chez chacun!!!), j’avais été prise de panique, mon intuition me disait de na pas accoucher là et de retourner dans la clinique où Viviane avait vu le jour et dont j’avais été très contente. Mes beaux-parents m’ont donc hébergée avec plaisir, j’ai couru tous les magasins pour équiper ma fille de pied en cap et fait tout ce que j’avais à faire. Le jour-dit donc, j’appelle mon mari à 11h pour lui dire de prendre (prudemment) la route et l’attends sereinement. Puis un peu moins sereinement quand même, car les contractions se rapprochaient. Il aurait dû être là vers 13h, 14h, personne, 15h, toujours pas, et les téléphones portables n’étaient encore qu’un projet futuriste à l’époque. Vous imaginez mon inquiétude ! Et à 15h, appel angoissé de la clinique : Michel, n’imaginant pas une seconde que je l’avais attendu (ce qui était pourtant convenu, mais l’affolement, n’est-ce pas…), avait foncé à la maternité et y faisait un scandale, genre « ma femme est là, on me la cache, que se passe-t-il ? ». Une fois l’imbrogio démêlé, il est revenu me chercher et me voilà en sécurité. Tout est allé très vite, comme pour ma fille, mais, sans passer par les détails, la sage-femme ne nous croyait pas et, malgré l’avertissement de l’obstétricien (qui lui a ensuite passé un bon savon, c’est d’actualité, non?), elle est repartie tranquillou quand j’étais à 4 cm de dilatation. Et, alertée par les appels de mon mari, est revenue 10mn plus tard pour me trouver prête à pousser. Panique à bord, cavalcade, envoi d’une stagiaire sonner de tout urgence le praticien, qui a surgi très vite pour recueillir à temps Sébastien, encore coiffé de son casque de moto (le docteur, pas Seb, vous suivez?). Quel dommage que dans le bouleversement, nous n’ayons pas immortalisé ce moment, c’était quand même très drôle.
Voilà pourquoi aujourd’hui, en applaudissant à 20h, ce sera aussi pour fêter son arrivée à 20 h et quelques minutes (petite imprécision car au moment de son premier cri, tout le monde courait dans la clinique pour voir les infos, la mort du maire Gaston Deferre ayant été annoncée. C’était faux, un fake comme on dit maintenant!). Ambiance un peu rock, pour un futur passionné de musique…
Bon courage, protégez-vous du mieux possible !