6 Avril 2020

Journée totalement décalée, je n’ai rien fait de ce que j’avais prévu, mais qui m’a réservé cependant des joies inédites.

 

Normalement, ce matin, je DEVAIS m’attaquer à la liasse fiscale pour ce fameux bien à St-Malo qui était en fait une arnaque. Passons. Il faut quand même bien réunir les documents nécessaires pour que le comptable puisse travailler, j’ai déjà 3 semaines de retard, donc après 4 jours d’angoisse rien qu’à la pensée de le faire, c’était aujourd’hui !

Levée en pleine forme, après mes rituels matinaux que vous commencez à bien connaître, mon énergie était au zénith et je me suis dit que ce serait bien de commencer par un petit rangement salle d’eau. En effet, un peu plus d’un mois après mon emménagement, elle est PARFAITE, tout est à sa place. Tout, sauf 2 cartons marqués SDB dans le couloir...Mille sabords. Donc, je vais devoir retrier et jeter, et avant cela je dois refaire de la place dans l’armoire à pharmacie, les étagères, etc...Allons-y gaiement. D’abord, l’armoire ! Je mets de côté ce qui pourra aller dans une boîte de réserve, je regroupe le maquillage, puis le nécessaire pour les ongles, et patatras...un vernis (incolore, merci, mon dieu) m’échappe et explose au sol. Je me précipite pour enlever tout de suite le maximum d’éclats de verre, quand on a un chat, ça ne pardonne pas. Et me voilà étalant consciencieusement le vernis sur le carrelage, en même temps que sur mes mains. Qu’à cela ne tienne , Mon sol et ma peau sont délicatement mais complètement vernis. Donc je passe tout au dissolvant, plusieurs fois pour faire bonne mesure (chouette, j’ai fini le flacon, donc ai pu réintégrer celui de secours dans l’armoire!). Puis je m’aperçois que le tapis de bain et mon pantalon ont été éclaboussés. Donc je fais une lessive immédiate après avoir également enlevé au maximum le dissolvant. Le tapis a supporté, mais mon jean a pris une drôle de couleur. Je l’ai donc lavé une deuxième fois, et comme la machine coule un peu (le plombier devait venir la semaine du 15 mars pour différentes révisions…), je dois rester à côté et écoper. Puis je désinfecte le sol car ça empeste le dissolvant. Je peaufine en brûlant du papier d’Arménie . Super ! Ma salle d’eau est propre comme un sou neuf, quel bonheur (mais les cartons ne sont toujours pas ouverts…), il est midi, trop tard pour me plonger dans la paperasse, vous serez bien d’accord.

Comme moi, je suis du matin, il était hors de question de retenter la fiscalité l’après-midi, j’aurais fais des conneries. Donc, avant ma ration journalière de lecture, j’ai allumé la TV et je me suis amusé avec un nouveau jeu que je viens d’inventer. Mon Télé 7 jours ne m’étant plus d’aucune utilité (déprogrammations sauvages, interruptions impromptues de diffusions, horaires plus du tout, mais plus du tout respectés), je zappe (évitant toujours soigneusement les infos) jusqu’à ce que je trouve un programme qui débute. J’ai ainsi fait de jolies découvertes . Et aujourd’hui, je tombe direct sur le générique de l’inspecteur Barnaby ! Ah, les séries britanniques ! J’adorrre ! Beaucoup moins violentes que les séries américaines qui me donnent la nausée et que je ne regarde plus depuis des années, plus subtiles que les séries françaises, et moins soporifiques que les séries allemandes. Je n’ai aucun mérite, je tiens cette science d’une assez longue période de chômage à la fin de ma carrière.

Barnaby 1

En restant concise :

Les séries américaines font l’apologie de la grandeur des USA ; Police toute puissante, face au monde du crime. Déluge de sang, fusillades à gogo, vengeances abracadanbrantesques (dans le dico depuis Jacques Chirac, hi, hi?), shérif bodybuildé et taiseux, escouade de poupées court vêtues. Tout ça pour finir dans des négociations judiciaires qui vous font passer l’envie de traverser l’Atlantique. Hors concours : l’inspecteur Colombo, une vraie pépite, je connais tous les épisodes par coeur, merveille de finesse, d’humour et d’intelligence chez un policier hors norme.

Les séries allemandes (par charité, je n’en nommerai aucune) : le policier et son équipe, pour ne pas faire de bavures, répètent chacune de leurs informations et constatations. « Il semble s’être tiré une balle dans la tête » - « Oui, on dirait qu’il est mort d’une balle en pleine tempe » - « C’est peut-être un suicide, ou un meurtre, à moins que ce ne soit accidentel » ! Là, j’ai déjà roulé sous la table, je me crois dans un sketch iconique de Roger Pierre et Jean-Marc Thibault (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans n’ont pas connu). Je ne tirerai pas sur l’ambulance en précisant que cet échange a pris 5 bonnes minutes…

Les séries françaises : le policier est sexy, le gendarme beau gosse, avec un chef assez paternaliste, et lui ou un membre de sa famille se trouve toujours malencontreusement impliqué. Bien sûr, il est dessaisi, mais enquête en loucedé pour laver l’honneur de ...sa femme...sa fiancée...son ex...son père...sa sœur...son demi-frère..son ami d'enfance...les combinaisons sont multiples. A noter la tendance de ces dernières années : le coupable fait souvent partie des enquêteurs, histoire de renforcer notre confiance dans notre justice !!! Place à part pour les remarquables fictions de France 3 qui nous permettent de découvrir nos belles régions, approfondir notre connaissance de différents métiers, ajoutez à cela des castings haut de gamme, du premier rôle à la dernière silhouette. Comment oublier l'inénarrable Capitaine Marleau (qui à mon humble avis en fait maintenant trop, et a tendance à utiliser son personnage pour passer ses convictions politiques, mais, bon, ça n'engage que moi!)!

Les séries britanniques , ah ! L’inspecteur est un homme ou une femme à la carrière bien assise, avec un physique comme vous et moi, très attaché et fidèle à sa famille et à ses valeurs. Les intrigues affectionnent particulièrement Oxford, ou des petites bourgades de campagne verdoyante, où les habitants débordent d’imagination pour concevoir des crimes ahurissants. Toutes les facettes de la nature humaine y sont explorées. Question suivi de l’enquête, c’est facile, on peut parier au début (sport national Outre-Manche), mais on repère très vite 6 suspects en moyenne. Barnaby, ou Morse, ou Lewis, ou Vera, peu importe, investiguent tous azimuts, et tous les suspects sont assassinés tour à tour. Notre fin limier n’a plus qu’à arrêter celui qui a survécu, une sorte de remake à l’infini des « 10 petits nègres » ! Là encore, mention spéciale à l’inégalé Hercule Poirot qui au seul moyen de ses petites cellules grises résout les plus machiavéliques horreurs (mais sans jamais que l’on voit de violence ou de sang).

Voilà comment j’ai ainsi passé une partie de l’après-midi dans une véritable étude sociologique ! Et j’ai aussi bien ri !

De très bons moments, vraiment.

Donc, demain…. ?

En attendant, belle fin de journée, protégez-vous bien !

 

 

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