Choisir...
- Le 02/01/2013
J'aime le mot "choisir".
Il symbolise le pouvoir que j'ai sur ma vie, et m'en rend l'actrice principale.
A chaque instant de notre existence, nous exerçons des choix:
- Le choix de sauter du lit à la première sonnerie du réveil, ou de savourer encore quelques minutes la chaleur des draps ou des bras de l'être aimé
- Le choix de nos vêtements
- le choix du menu du petit déjeuner et des autres repas
- Le choix des trajets, des moyens de locomotion
- le choix des magasins où nous faisons nos courses
- Le choix de nos lectures, de nos musiques, de nos programmes de télévision
- le choix de nos loisirs, d'aller faire du sport (et lequel) ou pas
- le choix d'adresser la parole aux personnes croisées, de téléphoner, d'envoyer des mails ou des sms
- etc, etc...
La liste est sans fin, elle nous est très personnelle et intime même, et relève du libre arbitre.
Et un jour, j'ai réalisé que, de la même façon que je décidais de faire telle ou telle chose, je pouvais choisir mes mots et mes pensées. Or, ce sont eux qui génèrent les émotions qui déplacent les montagnes. Pouvez-vous m'expliquer ce qui meut la mère capable de soulever une voiture pour dégager son enfant? Qu'est-ce qui peut soudainement (et très temporairement, de l'ordre d'une fraction de seconde) animer ses 60Kg d'une force herculéenne? Mes confrères médecins vont évoquer la tension (et l'attention) concentrée sur ses muscles, la décharge d'adrénaline, évidemment, les croyants de tous bords vont parler de miracle, etc...Moi, je pense sincèrement que le moteur de cette action maternelle est l'amour pour son petit, l'amour plus fort que tout, celui qui monte du fond de son coeur, comme une lame de tsunami.
Donc, j'ai le choix.
Alors, pourquoi serait-il plus facile de penser négatif que positif? D'utiliser des négations plutôt que des affirmations? Il n'y a aucune raison de faire pencher la balance d'un côté plutôt que de l'autre, si ce n'est le conditionnement subi depuis notre plus tendre enfance. En effet, passé les premières années, et avec les meilleures intentions du monde, nos parents n'ont de cesse de freiner nos ardeurs :"ne rêve pas, ce n'est pas possible", "ce n'est pas pour toi","personne de notre famille ou de notre milieu n'y est arrivé", "redescends de la lune". Et nos frères et soeurs, ainsi que nos copains de tout poil, de se gausser "mais pour qui tu te prends?"... Le système scolaire se charge de finir de nous recadrer, avec son long cortège d'humiliations "tu es un bon à rien", "qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire de toi?" (n'est-ce pas, Michel Drucker?). Je sais de quoi je parle, avec mon bac +12 ou 13, je ne revivrais pour rien au monde ces années d'études pourtant effectuées avec plaisir et relative facilité.
Puis il ya le conditionnement médiatique, particulièrement puissant de nos jours, qui alimente sans cesse nos peurs. Quand j'étais petite, mon père vivait l'oreille collée à son transistor pour ne rater aucun bulletin d'informations. Ca commençait dès le lever, continuait dans la salle de bains, à table nous devions nous taire pour ne laisser passer aucune nouvelle, et ainsi de suite jusqu'au coucher, je suis persuadée que son dernier geste était d'éteindre son poste, quand il ne s'assoupissait pas bercé par les mots du journaliste! Ca me faisait beacoup rire, mais j'ai réalisé il y a quelques années que j'étais devenue comme lui...
J'ai donc pu en constater un jour l'impact émotionnel négatif. Toutes ces infos déferlant sur moi me maintenaient dans un état de stress, voire de peur, constant. Je m'alarmais au moindre accident de bimoteur survenant dans un endroit du globe que je ne connaissais même pas, je tremblais à un attentat lointain, je compatissais pour la victime d'un accident de scooter en Ukraine, etc... Vous trouvez que j'exagère? Une de mes amies s'est surprise à inonder son mari d'appels pour savoir si "Chloé" avait été retrouvée...La connaissait-elle? non, simplement cette (malheureuse) disparition avait été tellement exploitée par les médias qu'elle avait souffert pour elle comme si c'était un membre de sa famille. Excessif, non? Loin de moi de dire qu'il ne faut pas se tenir informé, par contre je pense sincèrement que c'est la manière de l'être qui doit être revue. Le simple ton de nos journalistes à l'ouverture du journal nous saisit, sans parler du repassage en boucle des images les plus chocs! Combien d'enfants ont cru que des centaines d'avions s'étaient abattus sur les tours du World Trade Center...
En tout cas, depuis , je ne regarde quasiment plus le journal télévisé, je consulte fréquemment les news sur le web, j'en lis les titres, je consulte celles que je veux approfondir, et je ne les laisse plus me bouleverser sans cesse. Finalement, l'idée d'un JT des bonnes nouvelles n'était pas si idiote...
Idem pour les séries violentes, les livres policiers que pourtant j'affectionnais. Qu'est-ce que ça m'apporte? Justement, rien, si ce n'est des frissons bien inutiles. Je suis maintenant beaucoup plus attentive à ce qui peut m'atteindre.
Louise Hay a compris il ya longtemps que les émotions engendrées par nos pensées, par notre langage, attiraient les évenements de nos vies. C'est la loi de l'attraction. Comme nous avons tout pouvoir sur le choix de nos mots ("je suis heureuse d'aller voir mon amie" plutot que "il faut que je rende visite à mon amie"), comme nous sommes libres de penser "il pleut, chic ça va faire du bien au jardin", ou "zut, quel temps de chien, ça me déprime"... nous disposons donc d'un pouvoir infiniment grand.
Alors, choisissons ce que nous voulons attirer dans notre vie, c'est très gratifiant et très amusant. Savourons-le dès "maintenant", car c'est le seul temps qui existe, et c'est maintenant que nous créons "demain". L'amour véhiculé dans nos coeurs et dans nos paroles est le plus puissant accélérateur de vie qui existe!
"Je ne prononce que des mots positifs et constructifs, et empreints d'amour" Louise L. HAY
Quoi de mieux pour commencer l'année en beauté?